Le nom croque-monsieur est invariable selon l'orthographe traditionnelle. On trouve néanmoins parfois l'orthographe croque-messieurs, comme dans le Dictionnaire Quillet de la langue française, édition de 1965
Il serait apparu pour la première fois en 1910 au menu d'un café parisien boulevard des Capucines.
L'origine du mot reste néanmoins inconnue, même si certains avancent plusieurs théories, la plus répandue étant que le bistrotier du café ait lancé sous forme de boutade que la viande à l'intérieur du sandwich était de la chair humaine.
Marcel Proust en fait mention dans « À l'ombre des jeunes filles en fleurs » paru en 1919 :«Or, en sortant du concert, comme, en reprenant le chemin qui va vers l'hôtel, nous nous étions arrêtés un instant sur la digue, ma grand'mère et moi, pour échanger quelques mots avec madame de Villeparisis qui nous annonçait qu'elle avait commandé pour nous à l'hôtel des croque-monsieur et des œufs à la crème...»
Lors de la première séance du dictionnaire de l'Académie française à laquelle Louis Leprince-Ringuet a assisté, il a été discuté du mot croque-monsieur. La définition retenue a été : «Mets composé de deux tranches de pain de mie entre lesquelles on a placé du jambon recouvert de fromage et que l'on passe au four».
De retour chez lui, Madame Leprince-Ringuet lui fit remarquer que c'était bien la preuve que cette assemblée était uniquement masculine, puisque, comme toutes les femmes le savent, un croque-monsieur ne se cuit pas au four, mais au moyen d'un ustensile ménager spécifique. À la session suivante, Louis Leprince-Ringuet montra cet ustensile à ses collègues. Malgré cette démonstration amusante, la définition est restée inchangée.