DOMAINE DE VILLARCEAUX
SI vous avez envie de vous mettre au vert et qu’en plus la sortie
ne vous coûte pour ainsi dire rien – sauf vos frais de déplacement
et votre repas de midi) je vous conseille de vous rendre au
domaine de Villarceaux
Géré par le conseil général du val d'Oise ce domaine se
visite gratuitement, et s'il vous plaît accompagné d'un ou d'une
guide à qui vous pourrez donner un pourboire en sortant.
Un grand parkin arboré vous accueil, juste à côté de l'entrée
principale. La visite se fait exclusivement l'après-midi, vous
pourrez donc faire un arrêt à quelques kilomètres de là avant
d'arriver soit pour manger à la crêperie, soit pour pique-niquer
au bord de la seine dans la petite commune de la Roche-Guillon
située sur une boucle de la seine.
On suppose que l’histoire commence au XIe ou au XIIe siècle avec un petit châtelet en bois
auprès duquel Louis VII fonde un prieuré bénédictin de femmes. L’eau joue alors un rôle clé
dans la vie qui s’organise en quasi-autarcie.
Un siècle plus tard apparaît la seigneurie de Villarceaux.
Au XVe siècle, un véritable château fort succède à la simple maison fortifiée des origines :
le domaine fait partie de la ligne de défense frontalière du royaume de France.
À la Renaissance il s’agrandit et devient une vaste propriété agricole et une résidence
de plaisirs. Les jardins et plans d’eau sont alors redessinés selon le goût de l’époque,
moins austère, influencé par l’Italie. Plus tard, sous le règne de Louis XIV, Ninon de Lenclos,
maîtresse du marquis de Villarceaux, « capitaine de la meute du roi pour le renard
et le lièvre », séjournera quelques années au manoir.
Ce sont l'un des trois éléments, avec la « tour des condamnés » (ou « tour Saint-Nicolas »)
et le pavillon de Ninon, qui subsistent du château fort historique. Les communs devaient
encadrer une cour fermée composée de deux petites tours à l’ouest, toujours visibles.
Une partie des bâtiments abrite des ateliers d’artistes.
Les communs, reconstruits au XVIe siècle, font l’objet d’une restauration complète.
Le pavillon de Ninon (XVIe siècle)
Ce bâtiment, qui renferme d’exceptionnels décors des XVIe et XVIIe siècles, n’est ouvert qu’à de rares exceptions et pour des petites groupes de visiteurs. Renseignez-vous auprès du domaine.
L’une des nombreuses sources du domaine sourd à l’intérieur de la tour. Ainsi protégée
des tentatives d’empoisonnement par les assaillants, la source permettait aux habitants
de résister longtemps en cas de siège. La terrasse accueille aujourd’hui un jardin de
simples (plantes médicinales) et elle est ouverte aux visiteurs.
L’un des rares exemples de « jardin sur l’eau » préservés en France. Le parterre a été
rétabli par l’Agence des espaces verts de la Région Île-de-France. Les dessins de buis
évoquent les parterres de broderies Renaissance.
L’une des pièces d’eau d’agrément de forme régulière aménagées au XVIIe siècle.
Le « miroir » est ainsi appelé parce que le château du haut se reflète dans ses eaux
alimentées par une délicate cascade.
Il a été bâti au XVIIIe siècle – l’époque des Lumières – pour Jean-Charles
Baptiste du Tillet, marquis de la Bussière. Héritier de la seigneurie de Villarceaux,
le marquis fait démanteler le vieux château féodal et commande à l’architecte
Jean-Baptiste Courtonne une grande maison de plaisance. La nouvelle demeure
occupera une position dominante sur le plateau. Ses fenêtres majestueuses
ouvriront sur des perspectives rayonnantes, permettant au regard de se porter
des jardins à la française plantés sur les pentes du château jusqu’aux confins
de l’horizon. Depuis les terrasses, les visiteurs bénéficient d’une vue sur les
jardins et la campagne du Vexin unique en Île-de-France. Ne la manquez pas !
Ce lieu tire son nom et sa forme des plis resserrés des jupes à panier que portaient
les femmes de l’aristocratie et de la bourgeoisie depuis le XVIe siècle.
Le talus en vertugadin rattrape la différence de niveau pour arriver à la terrasse
du château du haut. La vue plonge alors sur le grand étang, 530 mètres plus bas,
et l’extrémité des jardins à la française. Des statues des XVIIe et XVIIIe s.
provenant de Rome (palais Altieri) et de Côme (villa d’Este) rythment la promenade.
Bornée par des communs, un pavillon pour la garde armée personnelle du propriétaire
des lieux, et la chapelle dédiée à Saint-Antoine, et à Saint-Michel, la majestueuse
cour d’honneur autorisait l’accès des équipages au château par le haut du domaine.
L’horizon boisé est ponctué à intervalles réguliers par des sauts de loup, ou « haha ».
Ces fossés creusés en bordure de propriété sont conçus pour en interdire l’accès
sans masquer la vue sur le paysage comme le ferait un mur ou une clôture.
Flanquée de deux serres, l’une chaude, l’autre froide, elle permettait la culture
d’oranges et de fruits exotiques pour la consommation des châtelains et de leurs
invités. Les denrées étaient conservées dans une glacière souterraine toujours
située dans le parc. La glace était prélevée sur les pièces d’eau puis stockée
dans un mélange de paille et de terre pour l’été.
Du 1er juin à fin août : tous les après-midi sauf le lundi (mêmes horaires).
Tarifs : Entrée gratuite.
Visites obligatoirement guidées.
Les chiens ne sont pas admis dans le domaine.
Un grand parking arboré et gratuit est à votre disposition.
Attention : En raison de sa configuration particulière, le domaine de Villarceaux
n'est que partiellement accessible aux personnes ayant des difficultés de mobilités.
Article la Roche-Guyon, voir article de ce nom - merci
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