Canet-Cluzet, duo gagnant
C'est la troisième fois que Guillaume Canet et François Cluzet se retrouvent sur le tournage d'un film. Une association qui a toujours débouché sur un beau succès populaire et critique. En 2006, Ne le dis à personne dont il partage l'affiche, attire 3 millions de curieux. Un très bon chiffre que dépassera allégrement Les Petits Mouchoirs où Canet dirige Cluzet avec 5,2 millions de spectateurs.
Du monde à la barre
Il l’avoue aisément. Avant de s’embarquer dans l’aventure du film « En solitaire », François Cluzet ne connaissait rien à la voile. Mais le défi sportif l’a séduit. « Nous les acteurs, sommes davantage habitués à jouer des rôles d’avocat ou de médecin », plaisante-t-il. Sans hésiter, il a endossé une veste de quart pour 40 jours de mer au large de Lorient, des Canaries et des Sables-d’Olonne.
Et il y a pris goût : « J’ai aimé les séquences à la barre, quand tu sens la force du bateau et des vagues dans le poignet ! », confesse-t-il. Le tournage a eu lieu, caméra à l’épaule, à bord du 60 pieds DCNS de Marc Thiercelin lors du Vendée Globe 2008-2009. Avant le tournage, Cluzet a longuement dialogué avec quelques skippers et il s’est embarqué avec eux pour des virées en mer.
Il connaissait déjà Marc Guillemot, il a rencontré Armel Le Cléac’h, consultant sur le film, qui l’a coaché en l’aidant à surmonter sa peur : « Dans ce type de bateau à la vitesse démesurée, on se sent en permanence en situation de précarité. On a l’impression que tout risque de péter à tout instant. Armel m’a fait comprendre que ces conditions très rudes étaient tempérées par des moments de bonheur exceptionnels, ceux de vivre intensément sa passion. »
Il y eut aussi la rencontre avec Jean Le Cam : « La mer, il l’a tellement vécue de l’intérieur qu’il est d’une humilité incroyable ». Pour une part, le skipper finistérien lui a inspiré son personnage de Breton taiseux. François Cluzet a également travaillé tous les jours avec les vrais skippers du bateau – Alex Pella, Yann Riou et Olivier Cusin – dont les conseils ont été précieux.
Les scènes de mer sonnent juste. En particulier, le sauvetage de la jeune Anglaise, dont le 60 pieds s’est retourné, constitue un temps très fort du film. « Je lance un tournevis sur la coque de son bateau, elle apparaît, je crie, dans cette scène il se passe quelque chose de profondément humain », commente l’acteur. Ou l’arrivée sur la ligne aux Sables-d’Olonne, tournées au moment du départ du vrai Vendée Globe 2012-2013. Mais chut ! Ne dévoilons pas la fin du film qui va faire rêver de tour du monde à la voile plus d’un spectateur.
Repéré en 2006 par Luc Besson, c'est son rôle dans le long-métrage "Neuilly Sa Mère" qui l'a fait connaître du grand public trois ans plus tard. Depuis il enchaîne les tournages. Rencontre avec un jeune homme né pour réussir !
Oui un très beau casting et une belle expérience parce que j'ai eu l'occasion de tourner avec des grands comédiens que tu viens de citer donc j'ai beaucoup appris. Sur le bateau on était 18 et il n'y avait pas de place pour l'ego. Quand on tourne face à François Cluzet on se dit que c'est un homme qui doit avoir beaucoup d'ego alors qu'en fait pas du tout. Nous étions tous unis, sans tension et il n'y a eu aucun blessé et je pense que c'est justement dû à l'équipe. Tout le monde se connaissait et ça a facilité mon adaptation car moi je ne connaissais personne donc ils m'ont un petit peu accueilli dans leur famille.
As-tu eu la pression lorsque tu as appris cette nouvelle, Comment as-tu réagi ?
En fait c'était un grand soulagement car j'avais passé un casting qui était assez long. J'étais revenu une deuxième fois et du coup j'avais eu le temps de travailler physiquement et dans la façon de parler aussi et j'ai eu la réponse le jour de mon anniversaire. Le réalisateur Christophe Offenstein m'a appelé et il m'a dit "Je t'offre le rôle pour tes 18 ans" donc j'étais super content et j'ai eu aussi un peu de pression car je me demandais si j'allais être crédible face à ces acteurs là, est-ce que ça va le faire et est-ce qu'ils vont accepter de m'aider, de me donner des conseils et au final ça s'est super bien passé. Guillaume Canet m'a donné plein de conseils, François Cluzet lui m'a beaucoup parlé de théâtre donc voila une belle expérience.
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