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17 janvier 2016 7 17 /01 /janvier /2016 09:54
http://www.paris-brest.fr/durand_et_fils_createur_du_paris-brest_depuis_1909/historique.html
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Le Paris-Brest est une pâtisserie d'origine française, en forme de couronne, composée d'une pâte à choux fourrée d'une crème mousseline pralinée, garnie d'amandes effilées.

C'est un pâtissier de Maisons-Laffitte, Louis Durand, inspiré par la course cycliste entre Paris-Brest-Paris créée en 1891, course pour laquelle le créateur Pierre Giffard lui demande de faire un gâteau en forme de roue de bicyclette, qui est à l'origine du gâteau en 1910.

La forme du Paris-Brest est bien censée représenter une roue en référence à la course cycliste. Quelques pâtissiers perpétuent d'ailleurs la tradition des grands Paris-Brest comportant, comme à l'origine, des rayons en pâte à pain. Vendus à la coupe, ils peuvent atteindre des dimensions de 30 à 50 centimètres de diamètre.

Ces portions ont également inspiré la création tardive de Paris-Brest de forme rectangulaire.

En allant visiter le château Dimanche, nous avons été en acheter. Effectivement ils sont délicieux, une bonne crème, juste sucrée comme il faut, et légère, légère. Hummmm,

ne passez pas Maisons-Laffitte sans aller dans cette pâtisserie.

Paris-Brest-Paris - origine de la course et de sa pâtisserie

1891, premier Paris-Brest-Paris

 

Pierre Giffard, directeur duPetit Journal, crée la course.

En 1891, le Petit Journal de Petit organise le premier Paris-Brest-Paris. Pierre Giffard, directeur du journal, souhaite démontrer le caractère pratique de la bicyclette par une course de 1 200 km. Les bicyclettes ont été plombées avant la course pour contrôler l’utilisation d’une seule et même machine par les participants. Les étrangers et les femmes n’étaient pas autorisés à participer à cette épreuve. C'est un vrai succès au regard des plus de 400 inscriptions. 206 cyclistes s’élancent le 6 septembre, y compris 10 tricycles, 2 tandems et un grand-bi monté par M. Duval.

Paris-Brest-Paris - origine de la course et de sa pâtisserie

Charles Terront, premier vainqueur de la course en 1891, 1re page du Petit Journal

Des amateurs et des professionnels participent à cette édition avec des soigneurs, des mécaniciens et surtout des entraîneurs. Les machines sont montées avec des pneus en caoutchouc creux ou des pneumatiques gonflables, ceux-ci faisant leur apparition et se montrant plus légers et plus performants. 16 points de contrôle sont prévus pour ce que le journal annonce « la course nationale de bicyclette… ». Charles Terront gagne la course, roulant sans dormir durant 71 h 22 avec une moyenne de 17,590 km/h à l’aller et de 16,780 sur le chemin du retour. Jiel Laval est second, à plus de huit heures derrière Terront, et Henry Coulliboeuf est troisième. 100 cyclistes terminent, certains après plusieurs jours, en s'arrêtant dans des auberges pour la nuit.

La première édition de 1891 eut à souffrir de défauts rédhibitoires, comme l'impuissance des contrôleurs à réduire les fautes évidentes et la confusion née de l'annonce de l'épreuve comme une course de machines. Ainsi, plusieurs concurrents se firent relayer, ce qui entraîna leur élimination.

Le vainqueur avait été embauché par Édouard et André Michelin afin de promouvoir leur toute nouvelle invention de pneumatique démontable pour vélo. Cette victoire permit un succès commercial de ce pneu.

1901, la course devient internationale

Henri Desgrange, le directeur du journal L'Auto, a été coureur avant sa carrière de journaliste ; ici, dans une course en 1936

 

HENRI DESGRANGE

HENRI DESGRANGE

http://www.oldbike.eu/museum/bikes-1800s/1898-1899/1899-bicyclette-maurice-garin/
http://www.oldbike.eu/museum/bikes-1800s/1898-1899/1899-bicyclette-maurice-garin/
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Maurice Garin, le vainqueur de 1901

En 1901, l'organisation est reprise par L'Auto-Vélo, récemment fondé par Henri Desgrange, qui recherchait une épreuve d'envergure pour lancer son journal. La course devint internationale et deux catégories furent créées : les coureurs de vitesse, 25 partants, et les touristes-routiers (les ancêtres des randonneurs), 114 partants.

Les randonneurs amateurs existent déjà, mais ils ne s’étaient pas encore lancés dans de telles aventures. Comme en 1891, on autorise les participants à avoir des entraîneurs. À 4 h 53 le 16 août, 41 coureurs s’élancent, suivis 17 minutes plus tard des touristes- routiers. Maurice Garin gagne en 52h11, battant Gaston Rivierre de 1 h 55. Hippolyte Aucouturier, le Suisse Michel Frédérick et l’Américain Charly Miller terminent dans cet ordre. Rosière est le premier touriste-routier en 62 h 26. 72 terminent, y compris Pierre Rousset, le plus âgé avec 65 ans, qui effectue le trajet en 202 heures.

Le succès de la course décida Henri Desgrange à l'organiser tous les dix ans.

1911, changement des règles

Les règles sont modifiées. Les entraîneurs et l’assistance entre les contrôles sont interdits mais les coureurs peuvent changer de vélo. Seuls les touristes-routiers ne peuvent pas effectuer de changement de vélo ; pour éviter toute tentative de triche, ils sont donc encore plombés. Les coureurs modifient leur stratégie et restent en peloton jusqu’à Brest. 13 coureurs et 120 touristes-routiers participent à cette édition. Le gagnant est Émile Georget en 50 h 13, battant Octave Lapize de 21 minutes. Ernest Paul est troisième à 35 minutes et Henri Cornet finit quatrième. Le premier touriste-routier est Pierre Heusghen, qui est ensuite éliminé pour avoir reçu de l'aide en cours de route. Auguste Ringeval et Maurice Garin (qui était coureur en 1901) deviennent les gagnants dans cette catégorie.

1921

Le 2 septembre 1921, 43 coureurs et 63 touristes-routiers participent à la course. Le nombre de contrôles secrets est augmenté. Le Belge Louis Mottiat gagne en 55 h 7 min 8 s. Eugène Christophe, Pierre Heusghem, Masson, et Sellieer terminent ensuite dans cet ordre. Le huitième arrivant est le touriste-routier Ernest Paul en 62 heures. Il était coureur lors de la précédente édition.

1931, arrivée des randonneurs allure libre

En 1931, 28 coureurs et plus de 150 touristes sont inscrits (64 allure libre et 91 audax).

L'Australien Hubert Opperman gagne en 49 h 23 dans un sprint final, battant Marcel Bidot. Il y avait 64 randonneurs allure libre inscrits ; 62 se sont élancés du café « Le Mauco » à Paris le 2 septembre à 22 h et 44 ont terminé, malgré la pluie et du fort vent d’ouest. Dans les arrivants figuraient 4 tandems mixtes, un tandem homme et deux femmes en solo (dont une arrivée 35 minutes après le délai et non homologuée). Comme l’ACP et l’UACP étaient deux clubs rivaux et que les blessures du schisme de 1921 n’étaient pas refermées, on note avec plaisir que l’UACP ramène avec difficulté 20 arrivants à Paris. Alexis Cottard, Gaston Ruard et Julien Tranchant finissent ensemble en 68 h 30 ; le quatrième arrive 50 minutes plus tard. Le cinquième, Louis Cointepas, finit 2 heures plus tard. Le sixième et le septième arrivent 2 h 20 après le premier et ensuite, il faut attendre plus de 10 heures. M. et Mme Danis terminent meilleur tandem mixte en 88 h 10, 25 minutes avant Louis et Juliette Pitard. Quatre femmes terminent en tandems mixtes (Danis, Pitard, Gorgeon et Du Bois) et Mlle. Vassard devient la première femme solo à terminer PBP en 93 h 25. Les Pitard reviendront en 1948 et 1951.

Pour des raisons évidentes, il n'y a aucun PBP en 1941. Le président ACP, Pierre Bontemps, décide de le remplacer par une édition en 1948 puis par une autre en 1951 pour reprendre le rythme décennal.

1948

Les PBP 1948 et 1951 voient la fin des coureurs professionnels, avec une baisse irrémédiable de leur participation.

En 1948, ils sont 52 à s’élancer mais seuls 11 terminent. Albert Hendrickx gagne dans un temps de 41h36mn42s.

1951

En 1951, seulement 41 coureurs répartis dans 10 équipes sont inscrits et Maurice Diot gagne en 38 h 55, le record absolu mais le nombre de participants randonneurs progresse2.

Après 1951L'Équipe ne peut plus organiser l'épreuve par manque de participants. L’organisation de la course professionnelle a eu lieu en 1956 et 1961 mais a ensuite été déprogrammée en raison du manque d'intérêt.

Les randonneurs, cependant, ont perpétué la tradition, tant avec la formule Paris-Brest-Paris randonneur qu’avec la formule Paris-Brest-Paris Audax. Si la compétition a disparu, l'esprit d'origine est conservé grâce à ces deux organisations, la volonté d'aller au-delà de ses capacités supposées ou l'envie de participer au plus grand événement mondial de la randonnée longue distance.

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